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Ducati peut-elle terminer la saison 2022 sur la plus haute marche du podium ?

Thursday, 3 November 2022 07:48 GMT
L’un des sujets de discussion du World Supersport cette année a été le retour très médiatisé de Ducati, mais le constructeur italien peut-il créer la surprise et décrocher une victoire pour sa première année de retour dans le Championnat ?
Il reste deux manches et quatre courses en Championnat FIM World Supersport et, bien que le titre soit presque certainement garanti pour Yamaha, sauf grosse malchance, pour Dominique Aegerter (Ten Kate Racing Yamaha), il y a encore beaucoup d’enjeux. L’un des gros titres à écrire reste « Ducati triomphe à nouveau en WorldSSP », mais aura-t-on la chance de le rédiger avant la fin de l’année ? Ses pilotes sont passés à plusieurs reprises à deux doigts de l’exploit, mais l’occasion ne s’est pas concrétisée. Mandalika ou Phillip Island seront-ils les circuits où le constructeur italien conclura une saison impressionnante au sein du paddock du WorldSBK ?
 
NOUVEAUX DÉBUTS : Le retour de Ducati en WorldSSP depuis le début.
 
Quatre secondes et dix troisièmes places après dix manches, à mettre au crédit de trois pilotes, mais toujours pas de victoires. Ducati ne peut pas être plus proche en World Supersport. La marque a fait son retour pour la première fois depuis 2007, suite à l’évolution de la catégorie, qui a adopté un nouveau règlement permettant l’arrivée d’un plus grand nombre de constructeurs. La Ducati Panigale V2 est un bicylindre de 955cc qui rivalise désormais avec la Triumph Triple de 765cc et la Yamaha de 600cc à quatre cylindres.
 
Ducati a été très populaire : six équipes alignent la moto italienne, dont trois ont fait leur entrée sur la grille (Aruba.it Racing WorldSSP Team, BARNI Spark Racing Team et D34G Racing Team), tandis que deux équipes ont changé de constructeur (CM Racing, qui courait avec Yamaha, et Orelac Racing VerdNatura, qui courait avec Kawasaki). L’autre équipe, Althea Racing, a fait son retour dans la catégorie cette année après l’avoir quitté en 2020, lorsqu’elle officiait avec Honda.
 
BILAN 2022 : Quels progrès ?
 
Comment s’est passée l’année 2022 pour le constructeur ? Le premier pilote à se mettre en évidence est Nicoló Bulega (Aruba.it Racing WorldSSP Team), qui est monté sur le podium lors de la deuxième course de la saison. Il a confirmé à Assen et est monté sur le podium dans au moins une course par épreuve jusqu’à la pause estivale, avec une deuxième place à Most comme résultat le plus remarquable. Cependant, à ce moment-là, d’autres équipes Ducati se sont mises en avant, avec Raffaele De Rosa (Orelac Racing VerdNatura WorldSSP) qui s’est battu pour une troisième place à Donington Park.
 
Après la pause estivale, il était clair que, grâce aux avancées en matière de développement rendues possibles par les informations collectées durant les courses, les équipes Ducati commençaient à faire sentir leur présence ; Federico Caricasulo (Althea Racing) a décroché la pole position à Magny-Cours, mais un problème mécanique dans la Course 1 et une chute dans la Course 2 l’ont privé de la victoire. A Barcelone, il y a eu d’autres déboires et aucune Ducati n’est montée sur le podium, alors que Stefano Manzi (Dynavolt Triumph) a fait une percée sur sa Triumph et a fait des progrès significatifs. Lors de la manche suivante, l’Italien a gagné la Course 1 à Portimao, la première victoire de la marque britannique emblématique.
 
Une fois la tournée européenne terminée, le paddock s’est rendu en Amérique du Sud et la Ducati s’est illustrée. Dans la lutte pour sa deuxième victoire, De Rosa se battait en tête, mais Aegerter et Yamaha ont gâché la fête avec un dépassement au virage n° 8. Dans la Course 2, Aegerter s’est battu avec son rival Lorenzo Baldassarri (Evan Bros. WorldSSP Yamaha Team) dans le dernier tour. La bataille finale a poussé « Balda » hors de la piste au virage n° 16, donnant à Caricasulo la chance de prendre la deuxième place. Trois pilotes Ducati ont maintenant une deuxième place, et il est clair qu’ils chercheront à faire un pas de plus avant la fin de l’année.
 
L’AVENIR ? Mandalika et Phillip Island…
 
Ducati a jusqu’ici connu une saison très positive et est en passe de remporter sa première victoire depuis Gianluca Nannelli à Imola en 2005. Cependant, l’usine a un handicap sur la dernière ligne droite : les deux circuits restants sont tous deux des endroits où elle n’a jamais couru. Dans le cas de Mandalika, cela est compensé par le fait que le circuit est très récent, donc les données sont d’une grande importance pour toutes les équipes. Les prétendants habituels, y compris les équipes Ducati qui ont décroché des podiums, se frayeront un chemin vers le sommet et, même si Aegerter et Ten Kate Yamaha ont un avantage, la bataille devrait être assez serrée. Sans oublier que De Rosa a battu Aegerter au coude à coude dans la Course 1 en 2021.
 
À Phillip Island, les équipes seront plus nombreuses à maîtriser la piste, même si le circuit n’est plus au calendrier depuis deux ans. Sur les 20 premiers pilotes du WorldSSP, huit se sont rendus à Phillip Island, mais, à l’inverse, seuls trois d’entre eux ont l’expérience du circuit avec leur moto actuelle. Ce sera un peu plus difficile, étant donné qu’ils n’ont pas de données de piste en spécification WorldSSP, mais peut-être que le manque d’expérience de nombreux pilotes sur une WorldSSP peut aider.
 
EN CONCLUSION : La « nouvelle génération » du WorldSSP a été un succès
 
Malgré le fait que Ducati n’ait pas encore réussi à décrocher sa première victoire en 15 ans, il est difficile de contester le fait que le nouveau visage et l’avenir du World Supersport soient un succès. Yamaha est peut-être toujours la marque prédominante, mais d’autres équipes et constructeurs se tiennent juste derrière, et font de plus en plus de progrès. Quatre constructeurs sont montés sur le podium, et la R6, la moto « classique » de Yamaha, ainsi que la 765cc « nouvelle génération » de Triumph ont goûté à la victoire, une réussite impressionnante pour Triumph, dont l’équipe PTR de Simon Buckmaster est la seule représentante sur la grille.
 
À six reprises, les sept premiers d’une course ont compté des pilotes des cinq constructeurs, y compris lors des deux dernières courses en Argentine. Cependant, l’un des moments forts de la saison a été la Course 2 à Most, où les cinq constructeurs se sont partagé les cinq premières places. La dernière fois que cela s’était produit, c’était en 2007 à Monza, lorsque Kenan Sofuoglu avait gagné et remporté son premier titre ; 15 ans plus tard, son neveu Bahattin Sofuoglu (MV Agusta Reparto Corse) était cinquième à Most. Ces deux courses sont les seules fois où il y a eu cinq constructeurs dans le Top 5, mais nous ne devrions pas être surpris si nous le rencontrons plus souvent dans un avenir pas trop lointain.
 
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